"L'exclusion des jeux est une mesure de protection sociale importante. Grâce à cet accord, sa validité ne sera pas limitée au seul territoire national", a souligné la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter lors de la signature de l'accord à Berne, selon un communiqué du Département fédéral de justice et police. La cheffe adjointe du gouvernement Sabine Monauni représentait le Liechstenstein.

Les maisons de jeux des deux pays seront tenues de partager avec leurs homologues les données sur les personnes exclues et de reconnaître les exclusions prononcées dans l'autre pays.

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Il s'agit du premier accord de ce genre que la Suisse signe. Même au sein de l'UE, il n'existe pas de telles conventions, a indiqué Mme Keller-Sutter, relevant le rôle de pionnier de la Suisse et du Liechtenstein.

Accords avec d'autres pays difficiles

Mme Monauni espère que des accords pourront être conclus avec d'autres pays. Comme Mme Keller-Sutter, elle a toutefois reconnu que cela ne serait pas si facilement réalisable. L'accord entre la Suisse et le Liechstenstein a été facilité par une législation pratiquement identique entre les deux pays.

En raison de sa proximité, le Liechstenstein est un lieu de repli très attractif pour les joueurs interdits de jeu en Suisse, a relevé la ministre de la justice. Pour se rendre en Allemagne ou en Autriche, les joueurs doivent parcourir de plus longues distances. La nécessité d'agir est donc moindre.

La Suisse compte actuellement 21 maisons de jeu et deux exploitants de jeux de grande envergure (Loterie Romande et Swisslos) tandis que le Liechtenstein abrite cinq casinos.

Le Conseil fédéral avait approuvé fin septembre l'accord conclu précédemment par les deux pays. Le texte se trouve actuellement en consultation jusqu'en janvier 2023 et est sujet au référendum.

A
ats