Toutes associées à une entreprise assurant l'entretien de cet ouvrage, elles font l'objet d'une enquête pour homicides involontaires, a expliqué l'inspecteur général du district de Rajkot, Ashok Kumar Yadav.

Les autorités ont évalué à 500 le nombre des personnes qui, notamment, célébraient les fêtes de Diwali sur ce pont piétonnier à Morbi, à environ 200 kilomètres à l'ouest d'Ahmedabad, la principale ville de l'Etat du Gujarat, lorsque les câbles le soutenant ont cédé peu après la tombée de la nuit.

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Le chef de la police locale a fait état de 137 morts, dont une cinquantaine d'enfants, le plus jeune étant un petit garçon de deux ans.

Selon des images de télésurveillance, la structure s'est balancée avant de céder, précipitant des dizaines de personnes dans la rivière.

"Le pont était plein de monde", a souligné, un riverain, M. Supran: "les câbles ont lâché, le pont s'est écroulé en une fraction de seconde. Les gens, d'abord tombés les uns sur les autres, ont chuté dans la rivière".

Une jambe empêtrée dans un câble

"Nous nous tenions tous ensemble sur le pont quand il a violemment été secoué et s'est soudainement écrasé. J'ai entendu des cris et un bruit sourd, puis le silence s'est installé. Ensuite, lentement, des cris et des pleurs" ont commencé à se faire entendre, a raconté à l'AFP un survivant.

Cet homme de 30 ans a ajouté qu'une de ses jambes était "empêtrée dans un câble en acier", le laissant presque entièrement sous l'eau, luttant pour se libérer.

"Nous avons aidé les personnes qui ont pu nager jusqu'à la rive", a assuré un témoin, "mais nous n'avons pas pu sauver la plupart de ceux tombés dans la rivière" et qui, selon lui, ne savaient sans doute pas nager.

"Merveille artistique et technologique"

"Le corps de mon frère a été repêché à 21h00 et celui de ma belle-soeur à 01h00", a dit à l'AFP un marchand de textiles de 35 ans, au crématorium de Morbi lundi.

"Les autorités sont entièrement responsables de cette tragédie. Elles ont permis à des centaines de personnes de se rassembler sur le pont alors qu'il ne pouvait en contenir qu'un petit nombre", a-t-il ajouté.

"Nous n'oublierons jamais cette nuit !".

Le gouvernement de l'Etat a nommé une équipe de cinq enquêteurs pour déterminer les causes de ce drame.

Selon des informations de presse, l'entrepreneur est le groupe Oreva, dont le siège est à Morbi et qui n'était pas disponible dans l'immédiat pour des commentaires.

Le pont, long de 233 mètres, avait été construit en 1880 sur la Machchhu (le nom de la rivière) avec des matériaux importés d'Angleterre, ont rappelé les médias locaux.

Et le département du tourisme du Gujarat décrit le "grand pont suspendu" comme une "merveille artistique et technologique".

Enquête

Sandeepsinh Jhala, qui est à la tête de la municipalité de Morbi, a relevé qu'aucun certificat de conformité n'avait été délivré avant la réouverture au public, mercredi dernier, de cet ouvrage.

Le chef de la police de Morbi, P. Dekavadiya, a précisé à l'AFP que plus de 130 personnes avaient été secourues. Au moins 15 personnes sont hospitalisées.

Une opération de sauvetage avec des plongeurs, des embarcations et des dizaines de soldats était toujours en cours lundi.

Le premier ministre Narendra Modi, qui se trouvait au Gujarat, dont il est originaire, et qui était attendu sur place mardi, a affirmé avoir "rarement ressenti autant de douleur dans sa vie".

Le président russe Vladimir Poutine a adressé lundi ses condoléances aux familles des défunts, tout comme le Royaume-Uni, et le premier ministre japonais Fumio Kishida s'est dit "profondément attristé".

Les accidents impliquant des infrastructures anciennes et mal entretenues, notamment des ponts, sont fréquents en Inde.

En 2016, la rupture d'une passerelle au-dessus d'une rue animée dans la ville de Calcutta (est) avait causé la mort d'au moins 26 personnes.

A
ats