Cette dernière anticipe pour la branche une hausse du chiffre d'affaires de 6,5% pour l'année en cours - contre 3,8% un an plus tôt - et de 6,3% pour la suivante. Cette croissance devrait également se traduire par une augmentation de 5,7% des effectifs pour le secteur, ce qui risque de poser problème au vu du nombre de spécialistes disponibles sur le marché.

En 2022, les entreprises actives dans les TIC ont réalisé l'essentiel de leurs recettes sur le marché local, avec une part stable de seulement 6,1% réalisée à l'étranger, essentiellement en Allemagne. Le secteur public reste le principal débouché (34,4%), loin devant celui des services financiers (9,2%).

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Manque de spécialistes

Les auteurs de l'étude se sont penchés cette année sur le manque de personnel qualifié, particulièrement dans le secteur des logiciels, qui empêche la branche d'exploiter pleinement son potentiel de création de valeur. Pour pourvoir un poste vacant, pas moins de 81 jours sont nécessaires, contre une cinquantaine en moyenne, tous secteurs confondus.

Pour remédier à cette situation, la faîtière lance plusieurs pistes de réflexion. La première concerne la flexibilisation du travail, qui revêt une importance primordiale en matière de fidélisation des salariés. Ainsi, sept entreprises sondées sur dix ont déclaré avoir introduit des modèles flexibles au cours des trois dernières années.

A noter que les prestations accessoires (fringe benefits) ont généralement plus de succès auprès spécialistes des TIC que des hausses de salaire. "Ces résultats coïncident avec ce que nous constatons", observe la directrice de Swico, Judith Bellaiche, citée dans le document.

Elargissement des critères

Les auteurs de l'étude s'étonnent par ailleurs que les entreprises suisses s'évertuent à embaucher essentiellement à la sortie des hautes écoles, négligeant la recherche de talents au-delà des frontières nationales, ainsi que les collaborateurs potentiels issus d'autres filières.

Une autre solution pour pallier le manque de profils spécialisés réside dans la sous-traitance à l'étranger "proche", croit utile de préciser la faîtière, rappelant qu'en 2021, 13,6% de la création de valeur des entreprises TIC helvétiques a été réalisée hors de Suisse. Les firmes concernées ont signalé comme motivation première l'accès à une main d'oeuvre qualifiée et pas des économies de coûts.

L'étude Swiss Software Industry Survey (SSIS) 2022 a été menée conjointement avec l'Université de Berne et le cabinet de conseil zurichois Sieber & Partners auprès de 321 entreprises du secteur des TIC réparties dans les quatre régions linguistiques.

A
ats