Comme les chaînes de pharmacies CVS et Walgreens, qui ont accepté début novembre de payer chacune 5 milliards de dollars dans des accords similaires, Walmart est accusé d'avoir distribué massivement des anti-douleurs aux opiacés sans alerter sur le nombre élevé de prescriptions.

"Des pharmacies telles que Walmart ont joué un rôle indéniable dans la perpétuation de la destruction provoquée par les opiacés", a commenté la procureure générale de New York, Letitia James, dans un communiqué séparé.

également interessant
 
 
 
 
 
 

La sur-prescription d'opiacés, qui a débuté à la fin des années 1990, a conduit à une crise qui a fait plus de 500.000 morts en 20 ans.

Même si la tendance s'est inversée depuis 2016, ces médicaments ont créé des dépendances et poussé certains patients à se tourner vers des drogues comme l'héroïne et le fentanyl.

Walmart conteste les accusations sur son rôle dans cette crise et souligne que l'accord n'inclut aucune admission de responsabilité. Mais le groupe estime que solder les poursuites est "dans le meilleur intérêt de toutes les parties".

En plus de l'argent versé, l'entreprise s'est engagée à mieux surveiller les prescriptions pour éviter les fraudes et les ordonnances suspicieuses.

Cet accord a en tout cas pesé sur les comptes de Walmart, qui a enregistré une perte nette de 1,8 milliard de dollars pour la période allant de août à octobre.

Son activité s'est toutefois bien tenue et, en ne prenant pas en compte cet élément exceptionnel, la chaîne de supermarchés a dégagé des résultats supérieurs aux attentes.

Son chiffre d'affaires a notamment progressé de 8,7% pour atteindre 152,8 milliards de dollars.

Le groupe s'attend désormais à une hausse de son chiffre d'affaires de 5,5% pour son année comptable, qui se termine fin janvier, contre 4,5% auparavant.

Il table sur une baisse de son profit opérationnel de 6,5% à 7,5%, ce qui est moins que le repli de 9% à 11% prévu jusqu'à présent.

Walmart avait prévenu cet été que ses marges seraient rognées cette année par l'inflation, qui pèse sur le budget de ses clients. Ces derniers dépensent en conséquence plus pour l'alimentation et l'essence et moins pour les autres marchandises, aux marges généralement plus élevées.

A
ats