Les salaires, mangés par l'inflation, continuent de reculer en termes réels, selon la même source.

Le chômage a atteint 3,6% pour les trois mois achevés fin septembre, après 3,5% à fin août, selon l'ONS.

Le chiffre à fin septembre reflète notamment la hausse du nombre de Britanniques sortis du marché du travail depuis la pandémie de Covid, en raison de maladies de longue durée, selon les données de l'ONS. Le chômage reste toutefois à ses niveaux les plus bas en près de 50 ans dans ce pays, selon la même source.

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A deux jours de la présentation d'un nouveau budget signant le retour de l'austérité dans le pays, et face à une inflation à plus de 10%, les salaires réels, c'est-à-dire ajustés après les hausses de prix, ont reculé de 2,7%, hors bonus, sur un an.

Conséquence, les mouvements de grève pour les salaires se sont multipliés dans tous les secteurs d'activité ces derniers mois au Royaume-Uni, touchant notamment les transports ou les communications.

Les mois d'août et septembre "ont vu plus d'un demi-million de journées de travail perdues en raison de grèves" en cumulé, le chiffre "le plus élevé sur deux mois en plus d'une décennie", note sur Twitter Darren Morgan, directeur des statistiques économiques de l'Office nationale des statistiques (ONS).

"Lutter contre l'inflation est ma priorité absolue et cela guide les décisions difficiles sur les impôts et les dépenses que nous annoncerons jeudi" dans la présentation budgétaire, a pour sa part réagi le Chancelier de l'Echiquier Jeremy Hunt dans un communiqué.

"Restaurer la stabilité et faire baisser la dette est notre seule option pour réduire l'inflation et limiter la hausse des taux d'intérêt", a-t-il ajouté, alors que la Banque d'Angleterre a augmenté régulièrement son taux directeur ces derniers mois pour tenter de calmer l'inflation.

Le nombre de personnes ne travaillant pas en raison de maladies de longue durées a dépassé 465.000 personnes fin septembre, un chiffre multiplié par plus de six depuis le début de la pandémie.

Les listes d'attente à rallonge dans le système de santé public, le NHS, sous-financé depuis des années, sont régulièrement pointées du doigt, bien que l'ONS estime que "des études supplémentaires sont nécessaires" pour établir une relation de cause à effet.

Plus de 7 millions de personnes attendent désormais de recevoir un traitement dans les hôpitaux anglais, un niveau record, selon des chiffres officiels publiés la semaine dernière.

A
ats