A l'issue d'un vote en ligne, ouvert à tous, le patron du transporteur britannique a devancé son homologue américain d'Amazon Jeff Bezos et le PDG de la compagnie aérienne australienne Qantas Alan Joyce, a indiqué la confédération sur Twitter.

La CSI, qui a organisé le vote à l'occasion de son Congrès quadriennal à Melbourne avait retenu trois autres candidats au titre de "pire patron de l'année": Gina Rinehart à la tête du groupe minier australien Hancock Prospecting, Howard Schultz (Starbucks) et Ahmed bin Saïd Al-Maktoum (Emirates).

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La "disgrâce" de Peter Hebblethwaite "atteint des sommets à l'échelle internationale après avoir été élu le pire patron au monde", a commenté Stephen Cotton dans un communiqué de la CSI.

Pour le secrétaire général de la fédération syndicale des transports ITF, les PDG sont "avertis: si vous ne défendez pas les droits des travailleurs et vous ne leur garantissez pas des emplois décents, des conditions de travail sûres, le respect et la dignité, le mouvement syndical international ne manquera pas de vous demander des comptes."

Peter Hebblethwaite a été sanctionné par les internautes pour avoir congédié du jour au lendemain près de 800 marins, et les avoir remplacés par des travailleurs payés sous le salaire minimum britannique.

Pour sa défense, le patron de P&O n'a cessé de répéter que le modèle de coûts de l'entreprise n'était pas tenable et qu'elle perdait 100 millions de livres par an.

Il avait estomaqué une commission parlementaire en expliquant que les dirigeants de P&O avaient enfreint la loi en connaissance de cause, se passant de négociations syndicales pourtant obligatoires.

A la suite de ces licenciements qui ont choqué au Royaume-Uni, les autorités britanniques ont lancé des enquêtes à la fois au plan pénal et civil.

Au palmarès du "pire patron du monde", Peter Hebblethwaite succède à Jeff Bezos (2014) et au directeur général de Ryanair Michael O'Leary (2018).

Lundi, le nouveau secrétaire général de la CSI, l'Italien Luca Visentini, a également prononcé son premier discours au lendemain de son élection.

Il a promis de "se battre sans répit" pour obtenir "la justice sociale et la paix" pour les travailleurs du monde entier, selon un communiqué de la CSI.

"Nous voulons des emplois qui ne nuisent pas au climat, des droits pour les travailleurs, des salaires justes, une protection sociale, l'égalité et l'inclusion", a énuméré Luca Visentini, qui succède à l'Australienne Sharan Burrow, en poste depuis 2010.