Easyjet a ainsi divisé par cinq sa perte après impôts pour son exercice 2021/2022 achevé fin septembre à 169 millions de livres (près de 193 millions de francs), a-t-elle annoncé dans un communiqué. Une nette embellie après un résultat négatif de 858 millions un an plus tôt et une perte abyssale de 1,1 milliard fin 2020, en pleine pandémie.

"EasyJet, comme l'ensemble du secteur (aérien), a fait face à de multiples vents contraires", entre le variant "Omicron, l'impact de l'invasion russe de l'Ukraine et les défis opérationnels" avec la reprise des voyages dans la foulée de la pandémie, a souligné la compagnie.

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Le transporteur a pris de plein fouet les pénuries de personnel touchant les compagnies comme les aéroports alors que la demande redécollait, à l'origine de semaines de chaos dans les aéroports britanniques, l'obligeant à annuler de nombreux vols et à réduire sa capacité de transport. Ces perturbations ont pesé à elles seules 78 millions de livres sur son résultat.

Pour autant, "Easyjet a réalisé un rebond record cet été" et affiche un bénéfice d'exploitation "le plus élevé jamais enregistré pour un seul trimestre", à 674 millions de livres, a fait valoir le directeur général Johan Lundgren, cité dans le communiqué.

La capacité de transport en revanche, à 92% pendant le pic estival, est plus faible que les 97% initialement espérés pour la période. La compagnie accuse en outre un retard par rapport à des concurrentes telles que Ryanair ou IAG (maison mère de British Airways et Iberia), qui avaient annoncé un retour aux bénéfices trimestriels avant l'été.

La compagnie se montre optimiste pour l'exercice suivant, alors que les principales vacances d'automne et d'hiver ont retrouvé "des volumes normaux" de réservation, selon Easyjet, qui s'estime en outre bien placée avec ses tarifs bons marchés dans un contexte d'inflation.

"Les clients maintiendront leurs vacances" mais face aux compagnies aériennes traditionnelles, "Easyjet sera bénéficiaire car les clients décideront avec leur portefeuille", assure M. Lundgren.