Selon le rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l'écosystème doit faire face à une situation difficile. Depuis deux ans, les pays insulaires et en développement ont été très affectés. Aux effets de la pandémie se sont ajoutés les blocages des ports ukrainiens pendant plusieurs mois, avant un accord porté notamment par l'agence onusienne auprès de Kiev et de Moscou pour relancer les exportations de céréales.

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La secrétaire générale de la CNUCED Rebeca Grynspan n'a pas souhaité s'exprimer sur les effets à attendre si l'arrangement qui a permis de réduire les prix n'est pas renouvelé dans quatre mois. "Davantage doit être fait sur les exportations d'engrais russes", a-t-elle dit à la presse, alors que Moscou n'est pas contente de l'application de ce volet de l'accord.

Plus de 2% dès l'année prochaine

Face aux sanctions, la Russie cherche à diversifier ses acheteurs et les pays européens se tournent eux vers d'autres Etats pour leurs importations. La situation économique plus large et celle de la Chine, où la politique de zéro coronavirus diminue l'activité, expliquent aussi ces chiffres. De même que l'inflation qui affecte également les dépenses des consommateurs.

Des grèves ont été observées aussi dans plusieurs pays. L'impact des prix des céréales et les taux de fret du vrac sec sur les prix à la consommation pourrait atteindre 1,2%. "La période d'un commerce maritime peu coûteux" pourrait "être terminée", affirme la directrice de la division technologie à la CNUCED, Shamika N. Sirimanne.

De 2023 à 2027, la croissance devrait certes augmenter, de 2,1% en moyenne. Mais cette progression sera inférieure à celle de plus de 3% observée ces dernières décennies. Pendant longtemps, l'activité était portée par le commerce de conteneurs. Celle-ci ne devrait progresser que de 1,2% cette année, avant d'approcher les 2% l'année prochaine, selon la CNUCED.

Impact climatique plus important

En 2021, le commerce maritime mondial a progressé de plus de 3%, selon les estimations, une augmentation de sept points par rapport à la diminution de près de 4% enregistrée en 2020 en raison de la pandémie. Les chargements ont atteint environ 11 milliards de tonnes.

La CNUCED est notamment inquiète du surdimensionnement des navires, qui rend difficile l'adaptation des ports des petits pays. En une quinzaine d'années, leur taille a plus que doublé, fait remarquer l'agence onusienne. Plus de la moitié de la capacité mondiale est contrôlée par les quatre principaux groupes.

La CNUCED appelle à investir dans la filière, des ports aux navires en passant par les liaisons avec le reste des territoires. "Nous devons mieux nous préparer face aux défis", a également affirmé Mme Grynspan.

Autre problème, "nous ne devons pas retarder la décarbonation du transport maritime", a-t-elle également affirmé, appelant à des navires plus "verts". De 2020 à 2021, les émissions de gaz à effet de serre du commerce maritime ont augmenté de 4,7%, en raison des porte-conteneurs, des vraquiers secs et des navires de marchandises.