Cette croissance surprise de 0,5% enregistrée au troisième trimestre par rapport au précédent aura aussi "un effet d'entraînement" sur la hausse du PIB en 2023, estime la Banque d'Italie, qui relève sa prévision pour l'an prochain à 0,4%, contre 0,3% auparavant.

Le pronostic de l'institution pour 2023 est cependant plus pessimiste que celui du gouvernement italien, qui prévoit une hausse du PIB de 0,6%.

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Moteur de la croissance, la consommation des ménages "devrait diminuer en fin d'année et dans les premiers mois de l'an prochain, subissant l'impact de la forte hausse des prix sur le revenu disponible", a commenté la Banque d'Italie dans un communiqué.

La consommation devrait "rester faible jusqu'à la fin de l'année 2023, pour s'accélérer progressivement par la suite, grâce au recul de l'inflation", poursuit-elle.

Rebond en 2024

La croissance "devrait s'affaiblir au cours du trimestre en cours et du trimestre suivant", avant de reprendre progressivement à partir du printemps. L'activité économique devrait prendre de la vigueur en 2024, avec une hausse du PIB de 1,2%, estime la Banque d'Italie.

Dans un scénario plus "défavorable", marqué par un "arrêt permanent" des livraisons de gaz russe et "un rationnement de la consommation d'énergie" pour l'industrie, le PIB italien pourrait même "reculer d'environ 1%" en 2023 et 2024, selon la Banque d'Italie.

L'inflation devrait s'élever à 8,8% en moyenne en 2022 avant de se réduire, sous l'effet d'un potentiel recul des prix de l'énergie, à 7,3% en 2023 et 2,6% en 2024.

Les exportations, qui avaient bondi de 13,5% en 2021, devraient augmenter de 10,4% cette année. Les importations, en hausse de 14,8% l'an dernier, devraient progresser de 15,2%, selon ces nouvelles prévisions.

En 2021, la croissance de l'Italie avait atteint 6,7%, un taux inédit depuis plus de 40 ans, après un plongeon de 9% en 2020, dû à la pandémie de Covid-19.

A
ats