La coiffeuse retraitée de 71 ans consacre sa retraite au sauvetage des chiens sans abri pour qu'ils ne finissent pas dans les assiettes ou sous les coups de Vietnamiens. Elle consacre à cette cause une grande partie de l'allocation mensuelle que lui versent ses proches.

Cinq millions de canidés seraient consommés chaque année à travers le Vietnam, où la viande de chien fait figure de mets raffiné. Mais le pays d'Asie du Sud-Est - que seule la Chine devance dans sa consommation - tente d'éliminer progressivement cette pratique.

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"Ce serait dramatique s'ils étaient envoyés à l'abattoir. Je ne pourrais vraiment pas le supporter", explique Nguyen Thi Kim Quy à l'AFP. "Manger de la viande de chien ou de chat, pour moi, c'est un crime".

Les mentalités changent

Selon elle, la culture change lentement et de plus en plus de Vietnamiens adoptent des chiens comme animaux de compagnie.

"Je pense que les habitants d'Hanoï ont de plus en plus de sympathie pour les animaux de compagnie, et se détournent de leur habitude de considérer la viande de chien comme un mets délicat", estime-t-elle.

La retraitée se lève tôt pour emmener les chiens en balade le matin, et il lui arrive d'être encore dans la rue à la nuit tombée à la recherche d'animaux errants.

Elle teint le pelage des chiens et en habille certains avec des déguisements de Père Noël ou de renne pour insuffler une ambiance festive, alors que les températures baissent durant les mois d'hiver.

Son tricycle à moteur rempli de cabots est devenu une attraction populaire dans les rues de Hanoï, conduisant des passants à s'arrêter pour prendre des photos et les publier sur les réseaux sociaux.

"Ils ont des sourires éclatants et parfois ils donnent même des cadeaux aux chiens (...) ils aiment beaucoup ces chiens", explique-t-elle.

A
ats