Un changement de paradigme s'impose, écrit l'organisation, qui regroupe 129 localités du pays. "Le bruit n'est pas qu'une nuisance sonore. Il est aussi nocif pour la santé et pour l'économie. Or, il a été démontré qu'une réduction de vitesse de 50 à 30 km/h a un impact sonore équivalant à une diminution par deux du trafic", relève-t-elle dans sa prise de position transmise à Keystone-ATS après avoir été publiée par la NZZ em Sonntag.

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Aujourd'hui, de nombreux projets d'assainissement ou de rénovation sont bloqués ou retardés par des oppositions liées aux craintes sonores. Il convient de trouver une solution pour parvenir à densifier l'habitat tout en limitant le bruit, poursuit l'Union des villes suisses.

Supprimer le cas par cas

Sachant que le trafic routier représente 80% des nuisances sonores, il faut attaquer le problème à la source: en généralisant le 30 km/h dans les zones d'habitation mais aussi sur les routes principales des agglomérations, plaide l'Union des villes suisses. "Une telle mesure a l'avantage d'être efficace, avantageuse et compatible avec les transports publics", note-t-elle.

Sur les petites routes de quartier, une telle limite est aujourd'hui bien acceptée. En 2018, le Tribunal fédéral a en outre admis, via un examen de cas en cas, la possibilité de passer à 30 km/h dans les villes y compris sur les routes principales, dans une optique de réduction du bruit. Cette décision a été confirmée récemment par le Conseil fédéral.

Sachant que les coûts externes du bruit issu du trafic routier sont estimés à 2,3 milliards de francs par an, l'Union des villes suisses demande la suppression du principe du cas par cas pour que le 30 km/h devienne la règle partout en ville et dans les agglomérations, via une révision de l'ordonnance ad hoc.

Economie et droite opposées

Limiter à 30 km/ dans les quartiers périphériques "ne suffit plus, car un nombre croissant de gens vivent et travaillent le long des axes principaux."

L'Union suisse des arts et métiers (USAM) - et une partie de la droite - est vent debout contre ces propositions, qui sont "contraires aux intérêts du commerce", estime son président Hans-Ulrich Bigler.

Pour combattre les nuisances, l'Union des villes suisses réclame par ailleurs une série d'améliorations dans le processus de planification de nouvelles constructions, ainsi que des mesures de compensation.

A
ats