La plainte déposée auprès du tribunal de commerce de Zurich avait été révélée lundi par le portail Inside Paradeplatz, exploité par le journaliste Lukas Hässig. Entre temps, les journaux britannique Financial Times et brésilien Folha de Sao Paulo ont repris l'information.

Credit Suisse a indiqué "faire évaluer la légalité des commentaires de lecteurs et des textes". "Nous faisons cela pour protéger nos employés, qui se font régulièrement insulter et offenser sur le blog", a ajouté la banque dans une prise de position envoyée mardi à l'agence AWP.

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La banque aux deux voiles exige la suppression des articles incriminés et des commentaires associés. Le groupe réclame aussi la restitution du bénéfice perçu depuis le 27 juillet, majoré d'un taux d'intérêt de 5% depuis la date de publication.

La valeur du litige est estimée à 300'000 francs par les plaignants, a précisé le portail d'informations zurichois. Les articles et commentaires concernés ont été publiés depuis le 27 juillet, date de nomination du nouveau patron de la banque Ulrich Körner.

"Nous allons tenter de réfuter ces reproches dans le détail", a indiqué à AWP Lukas Hässig. Les sommes réclamées sont "considérables" pour une petite publication comme Inside Paradeplatz. Quant aux commentaires de lecteurs, dont Credit Suisse réclame la suppression, ils représentent la "vox populi" (la voix du peuple), selon M. Hässig. "Ils sont passionnants, informatifs, banals et durs", a-t-il énuméré.

Inside Paradeplatz, qui couvre l'actualité de la place financière zurichoise, a été par le passé l'objet d'attaques devant les tribunaux, notamment cette année par les éditeurs Michael Ringier et Marc Walder, ainsi que l'entrepreneuse Patrizia Laeri. En 2019, UBS avait également pris des mesures juridiques à l'encontre d'Inside Paradeplatz.