Elon Musk avait affirmé dans un tweet avoir les financements suffisants pour sortir Tesla de la bourse, un message qui avait fait fortement osciller l'action pendant quelques jours. Le 10 août, une plainte avait été déposée contre le chef d'entreprises, pour avoir "artificiellement manipulé le prix du titre de Tesla afin de complètement ruiner les investisseurs", qui parient sur la baisse du cours.
Quatre ans et demi plus tard, la dernière barrière à la tenue du procès semble avoir été levée. Un juge a refusé de transférer les poursuites au Texas, l'Etat américain où Elon Musk a déménagé le siège de Tesla, et la sélection des jurés doit commencer mardi.
Sanctionné par la SEC
La défense faisait valoir que le multimilliardaire ne pouvait pas bénéficier d'un procès impartial à San Francisco, où il a racheté Twitter à la fin octobre, et été largement critiqué pour ses décisions à propos du réseau social.
Dans une précédente décision liée à cette affaire, le juge a estimé que le fameux tweet de 2018 pouvait être considéré comme "faux et trompeur". Le court message du patron de Tesla lui a déjà valu de nombreux démêlés avec les autorités.
Le gendarme boursier américain, la SEC, estimant qu'Elon Musk n'avait pas apporté la preuve de son financement, avait aussi déposé une plainte à l'époque. Le régulateur lui avait alors imposé de céder la présidence du conseil d'administration de Tesla, de payer une amende de 20 millions de dollars et avait exigé par la suite que ses tweets directement liés à l'activité de Tesla soient pré-approuvés par un juriste compétent.
Elon Musk a encore tenté au printemps d'invalider cette décision, en vain.