Le conseiller fédéral Guy Parmelin avait appelé les Suisses à une sobriété énergétique pour éviter une crise. "Je suis toujours favorable aux efforts", a-t-il dit à Keystone-ATS, interrogé sur les nombreuses lumières sur les façades de la célèbre artère de la station grisonne.

En matière d'énergie, "la situation est meilleure" que redouté, a-t-il ajouté, appelant toutefois à la prudence. De son côté, la municipalité de Davos alerte ceux qui louent à des prix considérables les immeubles de la Promenade pendant le Forum économique mondial (WEF).

également interessant
 
 
 
 
 
 

"C'est une situation que nous avons anticipée" avant ces menaces d'approvisionnement énergétique, explique le jeune maire Philipp Wilhelm. "De plus en plus de feuilles d'information ont été publiées" sur les attentes de la commune pour des structures permanentes ou provisoires avec davantage d'efficience énergétique.

Efforts salués

Comme elle délivre les permis pour les autorisations, la ville mène des discussions avec les grandes entreprises "pour une amélioration par étapes" en termes de durabilité. Pas seulement pour le WEF, mais également pour toutes les grandes manifestations à Davos. L'objectif est d'atteindre une neutralité carbone d'ici 2030 pour la commune.

Cette année, le maire observe un plus grand engagement sur l'efficience énergétique. "Mais on peut toujours faire mieux", affirme l'édile socialiste. Avec les menaces de pénuries, "il est important de montrer" que l'organisation de grands événements n'est pas incompatible avec la durabilité.

"Il faut être vu"

Parmi les gouvernements, les entreprises ou les fondations présents au WEF, la bataille est serrée pour obtenir un bâtiment sur la célèbre Promenade. Les prix sont considérables et les acteurs réticents à les dévoiler.

Présent à Davos depuis plusieurs années, mais pour la première fois sur cette rue, le club de football de Manchester United a fait le choix de la sobriété sur la luminosité. "Nous sommes humbles sur le terrain et en dehors", fait remarquer une responsable de la communication.

Chez le géant technologique HCL, l'un des plus visibles, un responsable assume le côté pompeux. "Nous sommes en concurrence avec plus d'une centaine d'acteurs, il faut être vu", admet-il.

Lac ou LED

Mais pour se le permettre, l'entreprise revendique une maison alimentée à 100% en énergies renouvelables. "Cela fait partie de notre engagement" pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2040 et une réduction de moitié des émissions d'ici 2030, affirme le responsable mondial de la durabilité chez HCL, Santosh Jayaram. L'énergie vient du lac à 95%, dispositif complété à 5% par le photovoltaïque.

Le groupe dit ne pas avoir attendu la menace d'une crise énergétique pour réfléchir à son attitude. Certes, la façade est parmi les plus visibles, mais tout en systèmes d'éclairage efficaces (LED), ont assuré ses responsables.

Parmi les autres acteurs exposés, la Maison de la Pologne et une fondation proche de la famille régnante d'un Etat du Golfe n'ont pas donné suite aux demandes d'entretiens. La seconde admet avoir changé de site pour voir plus grand cette année.

Plans d'urgence prévus

De son côté, le WEF ne contrôle que ce qui a lieu à l'intérieur du périmètre de sécurité. Mais il s'associe également étroitement aux discussions de la municipalité avec les grandes entreprises. Chaque année, des lignes directrices sont établies avec "une sorte de liste de contrôle et de bonnes pratiques dans le domaine de la durabilité", explique l'organisation.

Le WEF demande notamment aux partenaires d'utiliser des LED, et d'éteindre, en dehors de la journée, les systèmes qui consomment de l'électricité. Et de mentionner aussi "des échanges étroits avec la commune en ce qui concerne la crise énergétique". "Nous avons mis en place des mesures d'économie d'électricité" et des plans d'urgence ont été prévus en cas de pénurie, ajoute l'organisation.

A
ats