"La création de Kering Beauté" doit permettre aux marques Bottega Veneta, Balenciaga, Alexander McQueen, Pomellato et Qeelin de se développer sur le secteur de la beauté, "que nous identifions comme stratégique" et "qui constitue une extension naturelle de leur univers", explique le groupe dans un communiqué.

L'Italienne Raffaella Cornaggia était depuis 2020 vice-présidente séniore et directrice générale internationale des marques Estée Lauder et Aerin, à la tête de l'activité mondiale hors Etats-Unis et Canada.

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Elle a débuté sa carrière chez L'Oréal, occupant plusieurs postes pendant plus de neuf ans avant de rejoindre Chanel Parfums Beauté puis, en 2008, le groupe Estée Lauder, numéro deux mondial des cosmétiques après L'Oréal.

Avec la nouvelle division Beauté, "nous construisons ce nouveau savoir-faire au sein du groupe afin de permettre à nos marques d'atteindre leur plein potentiel dans cette catégorie", a commenté Jean-François Palus, directeur général délégué de Kering et bras droit du PDG François-Henri Pinault.

Cette division n'inclut pas la marque Gucci ni Yves Saint Laurent (YSL). La licence pour les activités beauté de Gucci, fleuron du groupe Kering, est en effet détenue par le groupe américain Coty "pour au moins cinq ans", selon les analystes de RBC Capital Markets. Quant à la marque YSL, la licence pour les produits de beauté est détenue par L'Oréal.

La nouvelle division "devrait permettre à Kering" d'avoir "le temps nécessaire pour construire et développer ces activités en interne avec de plus petites marques" avant, à terme, d'être une alternative pour reprendre la main sur les parfums et les cosmétiques Gucci quand l'accord de licence accordée à Coty expirera, jugent les analystes.

A court terme, l'effet sur le résultat ne sera en revanche "probablement pas significatif", ajoute RBC dans une note.