L'étude, relayée par la SonntagsZeitung, a été mandatée par le spécialiste en énergie Helion, l'association Swissolar ainsi que le conseiller national Jürg Grossen (PVL/BE). Tous trois ont développé leurs propres modèles énergétiques, dont la faisabilité a été vérifiée par l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), indiquent les trois mandants dimanche dans un communiqué.

La haute école a comparé leurs modèles au scénario "Poursuite de la politique actuelle" (PPA), basé sur les énergies fossiles, des Perspectives énergétiques 2050+ de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN). Sur la base des coûts de production, les trois modèles présentent un coût de l’électricité inférieur à celui du scénario PPA.

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Les modèles énergétiques d’Helion, Swissolar et Grossen impliquent respectivement 4%, 3% et 4% d’économies de coûts par rapport au scénario PPA. Des économies non seulement en matière d’électricité, mais pour l’ensemble du système énergétique, selon l'étude.

Investissements nécessaires

Le modèle Helion affiche les coûts les plus bas pour le système électrique, soit 51 milliards de francs d’ici 2050. Il mise sur un développement accéléré du photovoltaïque et l'intégration des batteries de voiture dans le système énergétique.

Le modèle Swissolar engendre les coûts les plus élevés, à savoir 59 milliards de francs. Il prévoit lui aussi de doper le photovoltaïque, en exploitant notamment les surfaces disponibles dans l’espace alpin. Quant au Roadmap Grossen, qui comprend une forte production nationale d’hydrogène, son coût se situe à 56 milliards d’ici 2050.

Les économies sont possibles grâce la forte électrification des secteurs du transport et du chauffage, expliquent les auteurs. La décarbonation de ces secteurs permettrait d’économiser jusqu’à 52 milliards de francs de combustibles et carburants fossiles d’ici 2050.

Des investissements sont toutefois aussi nécessaires avec ces modèles. Développer la production de chaleur renouvelable et des réseaux de chaleur (par exemple le chauffage urbain), ainsi que des infrastructures de recharge et de ravitaillement entraîne un surcoût de 20 milliards de francs. Les surcoûts engendrés par l’extension du réseau de distribution s’élèvent à 11 milliards d’ici 2050.

A
ats