Les grands noms du secteur en Suisse souffraient de ce climat tendu, qui un peu paradoxalement et indirectement pourrait soulager le moral des détenteurs de capitaux.
"La crise bancaire lamine les attentes de hausses de taux de la Réserve fédérale", résume Ipek Ozkardeskaya de Swissquote. L'analyste rappelle qu'à la déconfiture de Silvergate Bank et de SVB, est venue s'ajouter ce week-end celle de Signature Bank.
La succession de ces évènements "risque fort d'interférer dans les pronostics de hausses de taux de la Réserve fédérale (Fed), encourageant celle-ci à y penser à deux fois avant d'accélérer le mouvement ce mois", poursuit l'experte de la banque en ligne glandoise.
A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) perdait 0,61% à 10'700,02 points, après avoir brièvement glissé sous ce seuil symbolique.
En difficulté depuis quelque temps déjà, Credit Suisse (-5,1% à 2,37 francs) explorait de nouveaux abysses et s'enfonçait sous le plancher instable des 2,40 francs. Antépénultième, son concurrent UBS ne cédait "que" 1,3% à 18,93 francs.
Les poids lourds défensifs ralentissaient le mouvement de repli sans toutefois parvenir à l'inverser. Novartis (-0,6%) a bouclé vendredi un programme de rachat d'actions à plus de 17 milliards de francs pour en lancer un nouveau dès mardi. Le bon Roche et la nominative Nestlé égaraient 0,3% chacun.