La performance a tout particulièrement souffert de la vigueur du franc, celle-ci pesant à hauteur de 56,7 millions de francs sur le résultat financier, explique mercredi dans un communiqué le groupe fondé il y a 80 ans et établi à Bussnang. L'inflation et les difficultés d'approvisionnement ont aussi affecté le résultat.

Le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (Ebit) a pour sa part fléchi de 8% à 205,1 millions de francs, la marge correspondante se tassant à 5,5%, contre 6,2% en 2021. Cette dernière aurait atteint 7% à taux de change constants.

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Stadler Rail ajoute avoir toutefois bénéficié d'un effet unique favorable de 21,3 millions de francs lié à l'acquisition de l'entreprise allemande de technique de signalisation BBR, annoncée en décembre 2021.

Quant à l'excédent brut d'exploitation (Ebitda), il s'est contracté de 4% à 308,9 millions de francs, la marge afférente diminuant à 8,2% contre 8,9% en 2021.

L'évolution s'est en revanche révélée plus favorable en matière de commandes, celles-ci culminant l'an dernier à un montant inédit de 8,56 milliards de francs, soit une hausse de plus de moitié (+54%) par rapport aux 5,57 milliards affichés en 2021. A fin décembre 2022, le carnet d'ordres se montait à 21,98 milliards, 23% de plus que douze mois auparavant.

Revenus record

Le chiffre d'affaires a lui aussi progressé à 3,75 milliards de francs, 3,2% de plus qu'en 2021 et affiché une valeur record. Nonobstant le fort repli du bénéfice net, le groupe thurgovien proposera à ses actionnaires de verser au titre de l'exercice sous revue un dividende inchangé de 90 centimes par action.

Les chiffres dévoilés par Stadler Rail se sont révélés inférieurs aux attentes des analystes sondés par l'agence AWP, le dividende faisant toutefois exception.

Evoquant l'année en cours, Stadler Rail anticipe un chiffre d'affaires entre 3,7 à 4,0 milliards de francs. La marge Ebit devrait s'afficher à un niveau comparable à celui de 2022, alors que les investissements sont attendus à 200 millions, soit autant qu'en 2022. A l'horizon 2025, l'entreprise de Suisse orientale vise une croissance annuelle de ses revenus d'environ 5%.

Les vents contraires liés aux effets de change, à l'inflation et aux problèmes de la chaîne d'approvisionnement avaient déjà contraint le groupe à réviser à la baisse ses ambitions en matière de marge Ebit, celle-ci devant atteindre entre 7 et 8% d'ici 2025.

A
ats