L'année dernière, Rusal a réalisé un bénéfice net de 1,8 milliard de dollars (1,7 milliard de francs), en baisse importante de 44,4% par rapport à 2021, selon des chiffres publiés par le groupe dans un communiqué.

"Rusal a fait face à des pressions et des restrictions sans précédent en 2022" et "a dû rechercher en urgence de nouveaux fournisseurs et réorganiser les chaînes d'approvisionnement, ce qui a entraîné une augmentation des coûts de production de 30,2%", a ajouté le groupe pour justifier ces résultats.

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Rusal dit avoir été particulièrement touché par "la décision de l'Australie de ne plus exporter de l'alumine" vers la Russie, ce qui représentait 20% de la demande du groupe avant le conflit en Ukraine.

"L'inflation et les tensions géopolitiques ont (également) provoqué une hausse extrême des prix de l'énergie et des matières premières qui, (couplé) au rouble fort et à une logistique compliquée, ont entraîné une augmentation de 31,8 % du coût de production de l'aluminium, à 2.190 dollars" (2.054 euros) la tonne, a précisé le géant russe.

Malgré "cette "année pleine de défis pour l'industrie de l'aluminium", les ventes du géant russe sont restées "quasiment inchangées" en 2022, à hauteur environ de 3.900 kt (kilotonnes) sur douze mois.

La production, elle, a légèrement augmenté, de 1,9% sur un an, pour atteindre 3.835 kt.

Rusal a finalement indiqué ne pas vouloir faire de prévisions détaillées pour 2023, "au vu des circonstances actuelles" et "en raison de l'évolution continue du marché".

Fin juin 2022, le fondateur de Rusal, Oleg Deripaska, un oligarque et industriel russe, avait qualifié d'"erreur colossale" le conflit en Ukraine, une prise de position rare pour un représentant de l'élite économique russe.