"Ce que nous avons aujourd'hui, c'est un échec politique", explique-t-il dans le journal alémanique NZZ am Sonntag. Postfinance doit désormais garantir le trafic des paiements et proposer des comptes sûrs, poursuit Serge Gaillard. Mais elle ne peut pas placer son argent de manière diversifié et le mettre à disposition de la population suisse sous forme d'hypothèques, déplore-t-il.

Avec la fusion entre UBS et Credit Suisse, le choix est en outre plus restreint dans les opérations de crédit pour les entreprises. Le risque que des banques étrangères s'engouffrent dans ce marché existe, explique l'ex-directeur de l'Administration fédérale des finances, qui a quitté ses fonctions début 2021.

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Des garde-fous étatiques

Vendredi déjà, le coprésident du PS Cédric Wermuth exigeait que Postfinance soit transformée en une banque pour PME avec une garantie publique de l'Etat. Il plaidait en outre pour un contrôle des produits financiers par la Finma.

Pour Serge Gaillard, un soutien de l'Etat légitimerait la réglementation par la Confédération du versement des bonus ainsi que de la rémunération des membres dirigeants de la banque. "Aujourd'hui serait l'occasion de résoudre cette question pour l'avenir", affirme-t-il.

A
ats