"La conjoncture des PME de la branche MEM est actuellement soumise à de nombreuses pressions", explique Jürg Marti, directeur de Swissmechanic, cité dans le baromètre trimestriel de la faîtière des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur, publié jeudi.

Au cours des trois premiers mois de l'année, les entrées de commandes ont baissé pour la première fois en rythme annuel. "Si les chiffres d'affaires ont tout juste augmenté, les marges sont encore en baisse et la création d'emplois semble ralentir", signalent les auteurs de l'enquête.

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Les exportations ont été entravées par les tensions géopolitiques, les prix de l'énergie, l'inflation persistante et le resserrement monétaire. Mais la principale préoccupation de l'industrie MEM est toujours le manque de personnel, cité par plus de la moitié des sondés (+1 point par rapport au dernier relevé trimestriel).

La pénurie de main d'oeuvre est particulièrement aiguë chez les polymécaniciens, les apprentis dans le domaine technique et les spécialistes en production, des profils pour lesquels une nette majorité des entreprises a déclaré ne pouvoir engager que difficilement ou pas du tout, en raison essentiellement de l'absence de qualification et des attentes salariales des candidats.

Les PME de la branche MEM restent cependant majoritairement optimistes, 60% d'entre elles qualifiant le climat des affaires comme "plutôt ou très favorable", selon les auteurs de l'étude, qui signalent que "malgré les nombreux facteurs de pression et les perspectives économiques modérées de la branche pour 2023, il n'y a pas pour le moment de menace de récession".