Le renchérissement des prix ne devrait quant à lui pas rentrer dans les clous avant 2024.

L'Organisation de coopération et de développement économiques prévoit pour cette année un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 0,6%, en net repli comparé à l'envolée post-Covid enregistrée en 2022 (+2,1%) et 2021 (+4,2%).

En 2024, la croissance devrait réaccélérer et atteindre +1,2%, ont détaillé jeudi les économistes de l'organisation internationale.

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La guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine va continuer à plomber le moral des particuliers et des investisseurs. Les dépenses des ménages sont ainsi seulement attendues à +1,4%, après 4% en 2022, et à 0,9% en 2024.

Les exportations devraient encore être solides cette année (+4,2%), avant de ralentir la suivante (+3,1%).

Objectif de stabilité pas encore atteint

"Les tensions géopolitiques et l'accroissement des incertitudes vont contrarier le commerce extérieur", a averti l'OCDE dans son étude. Alors que les craintes liées au secteur bancaire devraient "rester sous contrôle", l'approvisionnement en gaz de la Suisse l'hiver prochain reste un sujet de préoccupation.

Côté inflation, qui a ralenti en mai à 2,2% sur un an après +2,6% le mois précédent, les économistes de l'OCDE ne s'attendent pas à ce qu'elle passe sous la barre des 2% - représentant l'objectif de stabilité des prix recherchée par la BNS - avant l'année prochaine. Les experts anticipent la hausse des prix à 2,4% en 2023 et à 1,2% en 2024.

"La politique monétaire doit être davantage resserrée pour s'assurer que l'inflation renoue" avec l'objectif de la Banque nationale suisse, qui est une inflation entre 0% et 2%, a ajouté l'OCDE.

L'institut d'émission avait relevé son taux directeur à 1,5% en mars et devrait procéder à un nouveau tour de vis lors de sa réunion du 22 juin.