Sur ce total, "200 à 300 millions seraient investis directement par eux", écrit mercredi Casino, selon lequel "à ce stade, il ne s'agit pas d'une offre ferme mais d'une manifestation d'intérêt préliminaire qui pourrait ne pas aboutir". Le groupe "étudiera cette manifestation d'intérêt".

Le reste de la somme serait "souscrit par des partenaires qui s'associeraient à leur projet", dont les créanciers actuels de Casino qui "souhaiteraient réinvestir en capital", précise encore le distributeur, selon qui la proposition serait "assortie, dans la mesure du nécessaire, d'une adaptation de la dette existante de Casino à ses capacités et à la préservation de son potentiel de croissance".

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Casino est actuellement en procédure de conciliation pour une période de quatre mois afin de renégocier son endettement de 6,4 milliards d'euros pour Casino et 3 milliards environ pour sa maison mère Rallye.

Cette procédure amiable, qui laisse la direction du groupe aux manettes -contrairement à une situation de redressement judiciaire par exemple-, doit permettre de conclure un accord avec les créanciers en vue d'une restructuration de la dette.

La marque d'intérêt déposée par le trio Xavier Niel, fondateur de Free, le banquier d'affaires Matthieu Pigasse, et Mouez-Alexandre Zouari, important franchisé du groupe Casino, fait concurrence au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui entend prendre le contrôle de Casino et qui avait proposé à certains créanciers de tirer un trait sur une partie de la dette en échange, soit de liquidités, soit d'actions, soit des deux. Et ce, à hauteur d'environ 40% des créances.

Il a proposé d'apporter au distributeur 750 millions d'euros dans le cadre d'une augmentation de capital de plus d'un milliard d'euros au total.

Le groupe, qui emploie 200'000 personnes dans le monde dont un gros quart en France, sous de nombreuses enseignes dont Monoprix, Franprix ou Pao de Acucar au Brésil, veut par ailleurs céder une centaine de supermarchés et hypermarchés au groupement Intermarché, ce qui suscite l'inquiétude des quelque 4.000 salariés concernés.

S
SDA