Les annonces de mercredi ont été fustigées par les défenseurs de l'environnement comme un "virage à 180 degrés" alors que le plan de neutralité carbone dévoilé en 2021 prévoyait une réduction de la production pétrolière de 1 à 2% par an.

Dans un communiqué publié avant une journée d'investisseurs, Shell souligne qu'il va "étendre sa position avantageuse dans l'exploration et la production d'hydrocarbures ("upstream", ndlr) et générer des flux de liquidité de long terme en stabilisant sa production de liquides jusqu'en 2030".

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"Nous investissons pour apporter la sécurité énergétique dont les clients ont besoin aujourd'hui et pour longtemps, tout en transformant Shell pour qu'il puisse être gagnant dans un avenir à bas carbone", justifie le directeur général Wael Sawan, cité dans le communiqué.

Il affirme que le groupe veut "augmenter les distributions aux actionnaires tout en permettant la transition énergétique" planétaire.

Le groupe soutient avoir déjà atteint ses objectifs de réduction de production sur la période, comparé aux objectifs dévoilés en 2021, qui étaient basés sur la production de 2019.

"Notre objectif d'une réduction de production de pétrole en 2030 n'a pas changé, nous l'avons juste atteint 8 ans plus tôt que prévu", assure un porte-parole.

Le communiqué mercredi détaille une série de cadeaux aux actionnaires: une "augmentation des distributions aux actionnaires de 30 à 40% des liquidités générées par les opérations, une hausse de 15% du dividende par action à compter du 2ème trimestre 2023, et des rachats d'actions d'au moins 5 milliards de dollars au deuxième semestre" de cette année.

L'ONG Global Witness qui fait campagne pour une planète plus "juste et durable" fustige ce "virage à 180 degrés" "sur le dos de la crise énergétique au lieu d'accélérer les investissements verts".

L'action prenait 0,09% à 2.298,00 pence à la Bourse de Londres en début de séance.