Enumérant les multiples crises qui ont agité les marchés mondiaux - dette, inflation, taux d'intérêts - la magistrate PLR qui a hérité en janvier de la direction du Département fédéral des Finances (DFF), est revenue sur le sauvetage dans l'urgence de Credit Suisse (CS) sous la forme d'un rachat par son ex-rival UBS orchestré par le gouvernement, la Banque nationale suisse (BNS) et l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma).

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"Nous avons pu compter sur un secteur financier robuste et un cadre réglementaire basé sur la stabilité, la primauté du droit, et l'étroite collaboration entre le gouvernement et le secteur privé" a poursuivi la Saint-Galloise, réaffirmant que les mesures mises en place ont permis d'éviter une crise mondiale, "tout en minimisant les coûts pour les contribuables suisses et les risques pour les institutions".

Selon elle, la réglementation "too big to fail" appliquée aux établissements d'importance systémique de manière encore plus stricte en Suisse que dans la plupart des pays a "atteint ses limites" et sa mise en oeuvre dans cette situation ne représentait pas une "voie viable", dans la mesure où le pays devait honorer ses responsabilités au-delà de ses propres frontières.

Mais la stabilité n'est pas seulement essentielle au maintien du statu quo, elle est également un "fondement pour l'innovation et la croissance". La technologie offre de nombreuses opportunités au secteur financier pour améliorer son efficacité, sa transparence et sa sécurité, mais elle apporte aussi son lot de défis d'envergure, a prévenu Mme Keller-Sutter, citant les risques liés à la cybersécurité, au blanchiment d'argent et à la confidentialité des données.

S
SDA