Il aura fallu deux ans et demi de travaux et plus de 150 personnes pour rénover cette villa bâtie en 1958 par Georges Brera comme "Villa Maier", à la demande d'un ancien ambassadeur autrichien à l'ONU à Genève. Rachetée en 2018 par le Forum économique mondial (WEF) à la famille de l'ancien homme d'affaires Nessim Gaon, celle-ci était inhabitée depuis une dizaine d'années.

Délabrée sur les extérieurs et en partie recouverte par la végétation, elle a échappé à davantage de désuétude. "Le WEF l'a en quelque sorte sauvée", explique à Keystone-ATS l'un des architectes en charge des rénovations qui a lui-même côtoyé Georges Brera.

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Aux quatre parties de la villa de 1958, pour lesquelles le WEF a souhaité utiliser les mêmes matériaux, sont venus s'ajouter des surfaces sur le côté et en dessous. Des ajustements rendus possibles tant que le site n'était pas à l'inventaire des immeubles à protéger, chose faite depuis novembre dernier.

Financée sur les fonds propres

Des salles de réunion plus ou moins grandes alternent avec des pièces plus informelles. L'organisation ne communique pas sur le montant des rénovations, mais celles-ci ont été financées sur ses fonds propres. La Villa Mundi doit renforcer le rôle du WEF et de la Genève internationale comme "centre mondial" qui rassemble les différents acteurs de la société, estime le fondateur et président de l'institution Klaus Schwab, dont l'épouse a porté l'initiative.

Dans les travées mardi soir, alors que plusieurs personnalités suisses et internationales étaient présentes, une ambassadrice à l'ONU à Genève parlait déjà de "mini-Davos". Sans plus attendre, des discussions sur la guerre entre l'Ukraine et la Russie se faisaient entendre.

De leur côté, les ambassadeurs chinois et pakistanais ont passé de longues minutes à dialoguer. Alors que la session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU démarre dans un peu plus de deux semaines à Genève.

S
SDA