«Les derniers mois ont assurément été difficiles, mais notre entreprise est leader mondial dans son domaine et dispose de nombreuses opportunités pour poursuivre sa croissance dans tous ses domaines d'activités», a signalé M. Baehny. Le biochimiste rhénano-valaisan fera le point sur sa stratégie et ses objectifs à moyen terme lors de la journée des investisseurs qui se tiendra à Viège le 17 octobre.
«Le conseil d'administration remercie Pierre-Alain pour ses services pour Lonza et lui souhaite le meilleur pour l'avenir», a pour sa part déclaré le vice-président Christoph Mäder, cité lundi dans un communiqué.
Moderna réduit la voilure
L'annonce abrupte du départ de celui qui avait repris les rênes de Lonza il y a près de trois ans intervient moins d'une semaine après que le laboratoire américain Moderna, dont l'entreprise était le principal sous-traitant, a annoncé une réduction de l'outil de production dans le sillage de la normalisation post-Covid.
Dans les colonnes de Finanz und Wirtschaft (FuW), Pierre-Alain Ruffieux s'était dit «très confiant» dans le fait que les investissements consentis dans le cadre du développement des capacités de production destinées à la production du vaccin de Moderna généreront à nouveau une «grosse activité».
Il avait toutefois prévenu que cela n'arriverait pas «du jour au lendemain» mais risquerait de prendre cinq à dix ans. «Moderna a un important portefeuille, et d'autres entreprises développent également des produits mRNA».
Après avoir bouclé 2022 sur une généreuse poussée de croissance, alimentée encore par les recettes de la franchise Covid-19, Lonza avait fait état en juillet d'une forte érosion de la rentabilité.
Contactée par l'agence AWP pour plus de détails concernant les circonstances du départ de l'artisan du partenariat avec Moderna, la direction du biochimiste n'a pas souhaité faire de commentaire.
Les premières réactions du marché au départ annoncé ne se sont pas fait attendre. Dans les premiers échanges à la Bourse suisse, l'action Lonza plongeait de 5,6% à 470 francs, lanterne rouge vif d'un SMI en repri de 0,11%.