Si le Papillon du palmier, dit aussi Castnide du palmier (Paysandisia archon), est un danger pour les palmiers ornementaux exotiques qui sont eux-mêmes des espèces invasives très problématiques, il l'est aussi pour le palmier nain (Chamaerops humilis), une espèce européenne importante pour les écosystèmes méditerranéens, indique lundi le Département du territoire tessinois.

Les dommages causés aux végétaux sont dus à l'activité des larves, qui creusent des galeries dans le c½ur du palmier, s'en nourrissent et affaiblissent les individus attaqués jusqu'à la mort.

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

Dans la région de Locarno et à Lugano

La présence de la Papillon du palmier a été confirmée jusqu'ici dans la région de Locarno et à Lugano. Les espèces touchées sont le palmier à chanvre (Trachycarpus fortunei), très répandu et envahissant, le palmier bleu du Mexique (Brahea armata), le palmier nain d'Europe (Chamaerops humilis) et le palmier des Canaries (Phoenix canariensis).

Cependant, l'expérience d'autres zones touchées suggère la possibilité que toutes les espèces de palmiers adaptées aux conditions environnementales du Tessin soient affectées, à l'exception des palmiers nains du genre Chamaedorea.

Le nombre relativement élevé de palmiers attaqués à Brissago suggère que le papillon est déjà présent depuis quelques années. Son arrivée est probablement due à l'importation d'arbres infectés.

Eliminer les arbres infestés

Dans l'état actuel des connaissances, la meilleure stratégie semble être de surveiller la présence éventuelle de l'insecte et ses dégâts sur les palmiers. Lorsque ceux-ci sont confirmés, la mesure la plus efficace pour ralentir sa propagation est l'élimination des arbres affectés.

Il est suggéré d'abattre les palmiers dès l'apparition des premiers symptômes. La partie apicale du tronc (environ 60 cm du sommet du palmier) doit ensuite être séparée des feuilles et placée dans un sac hermétiquement fermé pour éviter la fuite des larves ou des papillons adultes, conseille le Département du territoire.

Le matériel ainsi obtenu doit être éliminé à l'incinérateur cantonal à Giubiasco. Cette mesure devrait permettre de protéger le plus longtemps possible les espèces de palmiers ornementaux non invasifs, sachant qu'il n'existe actuellement aucun produit phytosanitaire efficace, biologique ou synthétique, homologué pour la Suisse.

Les découvertes de plantes affectées doivent être signalées à l'adresse électronique du Groupe de travail Organismes exotiques envahissants (WG OAI)dt-spaas.neobiota(at)ti.ch, en précisant le lieu de la découverte, le nombre de plantes affectées et en joignant des photographies.