«Malgré un contexte économique qui s'est tendu au cours du troisième trimestre, nous enregistrons une forte croissance organique de +5,3%, au-delà des attentes», a salué le président du directoire Arthur Sadoun, cité dans un communiqué du groupe. Chantre de la transformation numérique grâce à sa propre plateforme de mise en relation de ses collaborateurs baptisée Marcel, Publicis souhaite toutefois revenir sur sa généreuse politique de télétravail, qui s'était fortement développé lors de la pandémie de Covid-19, et qui est désormais accusé de peser sur l'innovation et la productivité.
Alors que les salariés du groupe étaient autorisés depuis 2022 à travailler à raison de six semaines par an depuis n'importe quel pays où le groupe est présent, ils devront dès le 1er janvier 2024 passer au moins 3 jours au bureau, dont le lundi, et ne pourront plus travailler deux jours consécutifs depuis chez eux. Sur le trimestre, le revenu net du groupe (ses recettes hors frais refacturables) s'est établi à 3,2 milliards d'euros, quasi stable sur un an, en raison d'un effet négatif des taux de change à hauteur de 189 millions d'euros.
Pour l'exercice 2023, le groupe vise désormais une croissance de ses recettes à taux de change et périmètre constants de +5,5% à +6% (contre +5% attendu précédemment), un taux de marge opérationnelle de 18%, et une amélioration de son flux de trésorerie disponible à 1,7 milliard d'euros. Publicis est resté porté sur la période par des gains de marché dans son activité de conseil pour les annonceurs et de négociation des espaces publicitaires, par sa plateforme technologique de traitement des données Epsilon et par son activité de conseil en transformation numérique, Publicis Sapient.
Ensemble, ces activités représentent environ les deux tiers du chiffre d'affaires du groupe. Les agences de création publicitaire doivent en revanche faire face aux coupes budgétaires affectant l'ensemble du secteur et s'affichent en légère baisse sur le trimestre.
Dans le détail, l'activité aux Etats-Unis a progressé de 3,2% à données constantes, l'Europe bondit de 10,7% et l'Asie-Pacifique de +3,8%, dont un ralentissement des activités en Chine de -2,5%