Au terme d'échanges, «il est apparu que Valcambi et l'ASFCMP avaient des différends irréconciliables et que la poursuite de leur collaboration s'avérait inenvisageable», indique l'association vendredi dans un communiqué. La société a donc présenté sa démission au 26 octobre, ce dont l'association a pris acte.
«Valcambi n'est pas d'accord avec la position de certains membres du conseil d'administration de l'ASFCMP d'exclure certains pays d'origine, ce qui est également une confirmation implicite de l'incapacité à effectuer une diligence raisonnable en fonction des risques inhérents», indique de son côté l'entreprise.
«L'ASFCMP a adopté la position du conseil d'administration comme position officielle de l'association, ce qui n'est pas conforme à d'autres institutions comme la LBMA (London Bullion Market Association, ndlr) et à l'objectif des lignes directrices de l'OCDE», accuse encore Valcambi.
Début septembre, la presse avait révélé des documents indiquant que contrairement à ses engagements publics, l'entreprise tessinoise avait continué après 2019 à importer de l'or de l'entreprise Kaloti, basée à Dubaï. Cette dernière est au coeur d'affaires de blanchiment d'argent et de commerce d'or issu de zones de conflit.
Valcambi, premier raffineur d'or du monde, a son siège dans la commune de Balerna au Tessin. Fondée en 1978, l'ASFCMP fédère 14 entreprises actives dans le raffinage de métaux précieux. Un code de conduite définit des normes, notamment en termes d'éthique commerciale.