«Quel que soit le mode de déplacement, la cohabitation avec les autres usagers est source d'anxiété et de tensions», insiste l'étude, menée tous les ans par Ipsos pour le compte de la Fondation Vinci Autoroutes. L'enquête s'appuie sur les réponses de 12'400 Européens dans onze pays. La Suisse n'en fait pas partie.

La majorité des usagers témoignent «d'un climat particulièrement anxiogène sur la route». Ils sont 96% en France et 93% en Europe à se sentir en insécurité à cause du comportement des autres.

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Frôlés par un vélo

«Le manque d'espace, la densité du trafic ou tout simplement la recherche de plus de sécurité sont autant de motivations à empiéter sur les espaces réservés aux autres usagers de la route au prix de leur mise en danger», souligne l'étude.

Par exemple, 72% des cyclistes européens disent régulièrement emprunter le trottoir, réservé aux piétons. Conséquence, 64% des piétons déclarent «avoir déjà été frôlés par un vélo, une trottinette ou un hoverboard».

Même constat pour les sas vélo devant les feux rouges: 57% des motards et 26% des automobilistes admettent s'y arrêter, soutient le baromètre, alors qu'ils sont censés rendre les cyclistes plus visibles. Enfin, 18% des automobilistes reconnaissent utiliser les pistes cyclables pour stationner.

Passer au rouge

Le respect de code de la route reste aussi aléatoire puisque 63% des automobilistes européens reconnaissent passer au feu orange ou rouge, tout comme 37% des cyclistes tandis que 56% des piétons admettent traverser au rouge (70% en France).

Malgré ce sentiment diffus d'insécurité, la pratique du vélo continue de progresser pour les déplacements du quotidien. 22% des Européens utilisent régulièrement le vélo. Sans surprise, les Néerlandais sont les champions de la catégorie puisque 58% des personnes interrogées disent régulièrement recourir au vélo, «largement devant les Belges (28%), les Polonais (27%) et les Allemands (26%)», selon le baromètre.

Frein à la pratique du vélo, le sentiment d'insécurité est particulièrement fort en France où seulement 60% des cyclistes disent se sentir en sécurité sur la route contre 80% en moyenne en Europe et 93% aux Pays-Bas.

S
SDA