L'indice PMI PME a légèrement augmenté à 46,8 points en novembre, contre 45,2 points précédemment, note la banque coopérative de saint-galloise, mais il est resté nettement sous le seuil de croissance de 50. «L'évolution de l'activité est donc restée négative, tout juste un peu moins forte qu'en octobre».

La légère amélioration de l'indice global s'explique avant tout par la composante «production», qui a nettement progressé, passant de 42,5 à 48,5 points, se rapprochant de nouveau du seuil d'expansion. Or il ne s'agit que d'une contre-réaction au plongeon d'octobre, qui avait enregistré un volume de production extrêmement faible en raison des vacances. «Les signes d'un véritable retournement de tendance ne sont pas perceptibles», souligne Raiffeisen, et sont même imprévisibles «dans un contexte de faible évolution de la demande étrangère».

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La composante des commandes a légèrement progressé, mais reste très faible.

«La récession industrielle persistante se répercute désormais plus fréquemment sur l'emploi», chutant à 44,4 points de 48,6 points, et constituant désormais la lanterne rouge des sous-indices.

Pénurie de main-d'oeuvre

S'appuyant sur les derniers chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS), Raiffeisen note que l'emploi a légèrement baissé dans l'industrie manufacturière pour la première fois depuis la pandémie. Un peu moins de 1000 postes ont été supprimés en équivalents temps plein. C'est moins que lors des récessions industrielles précédentes, comme le choc du franc de janvier 2015, avec la suppression de 3000 postes dans un premier temps puis de 4000.

«Pour l'instant, la plupart des entreprises industrielles suisses hésite encore à licencier», patientant en attendant le redémarrage de l'activité. D'autant que la pénurie de main d'oeuvre qualifiée «constitue une autre raison majeure de ne pas précipiter la suppression des effectifs» pour éviter une pénurie de personnel. Près de la moitié des entreprises industrielles est concernée par les difficultés de recrutement, selon l'OFS.

Les réserves de commandes et les difficultés de recrutement dissuadent pour l'instant les licenciements sur une large échelle. Mais la banque cite le Centre de recherches conjoncturelles KOF selon lequel, au cours des prochains mois une majorité d'entreprises anticipe une nouvelle réduction des effectifs, et donc un impact sur le marché du travail.

S
SDA