L'IA représente une «révolution numérique», ainsi qu'un «défi» et une «chance», a déclaré aux médias mercredi le directeur du dicastère municipal des écoles Etienne Schumpf (PLR). La ville de Zoug entend jouer un rôle de pionnier dans ce domaine et aborder ce sujet de manière proactive, comme elle l'avait fait en 2016 en autorisant ses administrés à lui régler des factures en bitcoin.

Pour le recteur des écoles municipales Remo Krummenacher, le milieu scolaire doit assimiler les tendances au quotidien et ne pas attendre qu'elles le rattrapent. L'intégration de l'IA dans les classes doit permettre de saisir les chances offertes par la nouvelle technologie tout en donnant des réponses sur ses risques.

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Utilisation ponctuelle uniquement

La ville a lancé le projet, d'un coût de 30'000 francs, en collaboration avec les Hautes écoles pédagogiques (HEP) de Zoug et de Lucerne. Dans un premier temps, les enseignants vont élaborer une approche du sujet et fixer les règles d'utilisation de l'IA. Ils prépareront ensuite et mettront en oeuvre des heures d'enseignement à partir de mars 2024.

L'intelligence artificielle ne deviendra pas une branche d'enseignement en soi. Elle sera utilisée comme méthode d'enseignement parmi d'autres, précise Remo Kurummenacher. L'idée est de l'utiliser uniquement de manière ponctuelle afin de permettre aux élèves de développer une compétence en la matière, explique Peter Rigert, chef du projet au sein des deux HEP partenaires.

Le chatbot aidera à apprendre, pas à rédiger

Pour atteindre ce but éducatif, une plateforme en ligne sera mise à disposition des élèves. Ces derniers pourront l'utiliser en communiquant sur un «chatbot» (outil de conversation automatisé) avec un expert virtuel d'intelligence artificielle. Ce biais permet d'introduire l'IA dans l'enseignement sans en restreindre trop fortement le potentiel, estiment les autorités municipales.

Autre certitude, l'IA ne sera pas utilisée pour rédiger des dissertations. Elle jouera un rôle de «coach» pour apprendre, souligne Peter Rigert. Les enseignants continueront de jouer le rôle didactique principal. Un robot ne peut pas remplacer la relation que les élèves entretiennent avec leur enseignant, ajoute Remo Krummenacher.

S
SDA