Le phénomène s'est une nouvelle fois concentré dans le domaine des services, où les désinvestissements se sont élevés à 68 milliards, indique la Banque nationale suisse (BNS) vendredi dans son relevé périodique. Naguère exclusivité des sociétés financières et holdings (26 milliards en 2022), ils se sont désormais propagés aux branches des transports et de la communication (29 milliards) et aux banques (19 milliards).

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Les investissements nets à l'étranger des assurances (6 milliards), du commerce (4 milliards) ou encore de la métallurgie et la construction de machines (5 milliards) n'ont de loin pas suffi à équilibrer le solde.

En fin d'année dernière, les stocks d'investissements directs suisses à l'étranger représentaient 1319 milliards, dont 1293 milliards sous la forme de participation et 26 milliards sous celle de prêts. Les revenus de ces investissements se sont élevés à 110 milliards de francs, soit 10 milliards de plus qu'en 2021.

La tendance au rapatriement s'est également montrée persistante dans l'autre direction, les sociétés non résidentes ayant elles aussi retiré plus de capitaux de Suisse qu'elles n'en ont injecté. Le désinvestissement net a toutefois été modéré à 58 milliards, contre 133 milliards un an plus tôt.

Le retrait de 70 milliards de francs du fait de sociétés financières et holding a été partiellement contrebalancé par des investissements nets dans le commerce (11 milliards), ainsi que dans l'industrie chimique et plastique (8 milliards). Les stocks d'investissements directs étrangers en Suisse s'établissaient fin décembre à 1055 milliards, là encore pour l'essentiel sous la forme de participation. Les revenus de ces investissements ont grappillé 1% pour atteindre 102 milliards.

Les entreprises en mains suisses interrogées par la BNS contrôlaient en 2022 20'300 milliards à l'étranger, employant près de 2,28 millions de personnes hors frontières en plus d'un gros demi-million dans le pays et générant un chiffre d'affaires de 887 milliards (+8%)