Markus Kamieth, 53 ans, entré au directoire en 2017, chargé actuellement de la Chine et l'Asie ainsi que des lignes de produits dont les revêtements, en deviendra le président à l'issue de l'assemblée des actionnaires prévue le 25 avril 2024, a décidé mercredi le conseil de surveillance du groupe de Ludwigshafen. Ce changement à la tête de l'entreprise avec un candidat trouvé en interne, une tradition chez BASF, intervient à un moment où le groupe, souffrant depuis trois ans de chocs à répétition - Covid-19, guerre en Ukraine, flambée des prix d'énergie - veut remettre la vapeur pour améliorer sa rentabilité.

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M. Kamieth, entré en 1999 chez BASF après avoir obtenu un diplôme en chimie organique à l'université d'Essen, a exercé diverses fonctions en Allemagne, aux Etats-Unis et en Asie. A lui de donner «un nouvel élan aux activités et aux équipes de BASF», a déclaré Kurt Bock, président du conseil de surveillance, cité dans un communiqué.

Sa tâche ne s'annonce pas facile. Le directeur général sortant, Martin Brudermüller a dirigé le groupe depuis 2018 dans «des temps extraordinairement difficiles» et a dû préparer «le succès à long terme du entreprise», forçant notamment le virage vers la neutralité climatique, poursuit M.Bock.

Changement de structure

BASF, plus gros consommateur de gaz d'Allemagne, est également devenu le symbole d'un modèle économique profondément remis en question, alors que la guerre russe contre l'Ukraine a brusquement mis fin aux illusions d'un gaz durablement bon marché. Le groupe qui compte à Ludwigshafen le plus grand complexe chimique du monde vient de rompre avec son modèle de production intégrée, le «Verbund». Plusieurs activités dans l'agriculture, les matériaux pour batteries et les revêtements vont gagner en indépendance, afin d'améliorer leurs performances.

Le directoire de BASF, où d'autres membres vont arriver ou sont prolongés, restera par ailleurs composé de six membres, selon le communiqué.

S
SDA