Cette décision «pragmatique» prise au niveau de la programmation TV de la chaîne de service public sera réévaluée en fonction de l'évolution de la situation, a indiqué un porte-parole de la RTS, Marco Ferrara, à Keystone-ATS. Il a ainsi confirmé une information du Matin Dimanche.

Dans son appréciation, la RTS ne prend pas en compte les réactions d'internautes sur les réseaux sociaux ou les éventuels courriers de plainte qui lui sont adressés. Elle évalue si «le public peut se sentir majoritairement heurté par une oeuvre ou une personnalité», quand bien même la justice n'a pas encore rendu son verdict, explique son porte-parole.

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En accord avec le sentiment du public

«On estime que c'est notre rôle de média de service public d'être en accord avec le sentiment» de l'audience, précise M. Ferrara. «Nous agissons au service de l’intérêt du public, ce qui inclut aussi son appétence ou, au contraire, son rejet envers une ½uvre», complète-t-il.

Visé par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol, qu'il conteste, Gérard Depardieu est tombé de son piédestal après la diffusion d'un reportage sur la chaîne France 2 début décembre, qui a provoqué une onde de choc bien au-delà de l'Hexagone. Sur les images, la star du cinéma de 75 ans multiplie les propos misogynes et à caractère sexuel.

D'autres choix similaires par le passé

Sans indiquer si un autre acteur est actuellement visé par une mesure similaire, la RTS explique qu'elle a fait des choix similaires par le passé, notamment lors de l'incident impliquant l'humoriste français Pierre Palmade. Ce dernier avait provoqué un accident en février dernier, blessant grièvement trois personnes, alors qu'il conduisait sous l'emprise de la cocaïne.

Plus récemment, lors de l'éclatement de la guerre à Gaza, «un documentaire sur un religieux de la région a été déprogrammé», indique encore la chaîne de service public.

S
SDA