«Le PIB a rebondi au mois de novembre», porté par le secteur des services, mais «la situation à long terme reste celle d'une économie qui n'a pas fait preuve de beaucoup de croissance l'an dernier», relève sur X (ex-Twitter) Grant Fitzner, chef économiste de l'ONS.

Les économistes s'attendaient à un rebond de l'économie britannique, mais envisageaient une hausse légèrement plus faible, de l'ordre de 0,2%.

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«Les perspectives économiques restent sombres, avec une récession technique (deux trimestres consécutifs de recul du PIB, NDLR) qui peut encore se produire au second semestre 2023», selon Yael Selfin, cheffe économiste chez KPMG UK. «Même si l'économie parvient à éviter une récession, elle devrait rester en territoire de stagnation», estime-t-elle.

Cependant, «la situation de l'économie britannique pourrait changer dans la deuxième moitié» de cette année, poursuit l'économiste, «avec une inflation qui devrait continuer à se normaliser, ce qui pourrait accroître la perspective d'une baisse anticipée des taux d'intérêts» par la Banque d'Angleterre (BoE).

L'activité économique britannique est notamment lestée par 14 hausses de taux directeurs de la BoE dans sa lutte contre l'inflation. Ces hausses ont renchéri le coût du crédit. La banque centrale britannique a laissé depuis septembre son taux inchangé, à 5,25%.

«Même si la croissance en novembre est une bonne nouvelle, (celle-ci) sera plus lente alors que nous ramenons l'inflation à son objectif de 2%», a reconnu dans un communiqué le ministre des Finances Jeremy Hunt.

A quelques mois d'élections nationales, le ministre assure toutefois que «le Royaume-Uni est en position de force pour sa croissance future» et met en avant de récentes annonces de baisses des cotisations sociales salariales ou encore la pérennisation d'un allégement fiscal pour les entreprises.