Le groupe de Ludwigshafen déçoit largement les attentes des analystes, qui tablaient sur un solde de 2,25 milliards d'euros, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Le chiffre d'affaires, à 68,9 milliards d'euros, est en retrait de plus de 20% sur un an, selon des résultats préliminaires. Fin octobre, le groupe s'attendait encore à terminer l'année dans une fourchette entre 73 à 76 milliards d'euros de ventes.
Le résultat opérationnel (Ebit) retraité devrait lui s'élever à 3,8 milliards d'euros, n'atteignant pas non plus l'intervalle entre 4,0 et 4,4 milliards prévu à l'automne.
BASF explique ces contre-performances par «une baisse des marges liées aux ventes» qui n'a pas pu être compensée par «la réduction obtenue des coûts fixes».
Sa branche chimie a souffert en particulier d'arrêts imprévus d'usines, explique-t-il.
Les contributions des autres divisions - technologies de surface, agrochimie et matériaux - ont de leur côté subi des dépréciations d'actifs pour un total d'1,1 milliard d'euros.
Fin octobre, le groupe avait annoncé vouloir davantage économiser, surtout en Europe, et réduire son plan d'investissements à trois ans, sauf en Chine.
Un futur patron, Markus Kamieth, succédera en avril 2024 à l'actuel, Martin Brudermüller, qui va quitter un groupe fragilisé par des chocs à répétition, avec la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et la flambée des prix d'énergie.
Les résultats définitifs pour 2023 seront communiqués le 23 février.