Le dispositif réjouit les défenseurs de Jean-Luc Wenger: «c'est un immense soulagement. Il a été fait justice à la liberté journalistique», a déclaré mardi Elena Gemes à Keystone-ATS.

Le tribunal libère le rédacteur du chef d'accusation de diffamation et met les frais de justice - quelque 3000 francs - à la charge du secrétaire général. Mais on ne sait encore rien de l'argumentation du tribunal, qui devrait tomber d'ici 10 jours.

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Jugement «inique» et «inquiétant»

Nicolas Capt, avocat du secrétaire général, a d'ores et déjà annoncé sa volonté de faire recours: «Mon client est extrêmement surpris par ce jugement inique», a-t-il relevé. «A titre personnel, je le trouve même parfaitement inquiétant, dès lors qu’il constitue un blanc-seing à la diffamation. La cause sera évidemment portée en appel, une fois la motivation reçue», a-t-il ajouté.

Pour rappel, l'affaire fait suite à un article intitulé «Entre-soi à Versoix», datant de septembre 2021. Le secrétaire général et directeur de l'administration de la commune de Versoix y est décrit comme un tyran semant la terreur sur son lieu de travail, sur fond de conflit politique.

Le fonctionnaire mis en cause avait porté plainte. En août 2022, le Ministère public avait condamné le journaliste pour diffamation à une peine de 40 jours-amende avec sursis par ordonnance pénale. Vigousse avait fait opposition, qui a conduit à un procès devant le Tribunal d'arrondissement de Lausanne.

Procédure civile

L'affaire a également été jugée au civil, où un tribunal a conclu à une atteinte à la personnalité légère. En cause, l'utilisation de l'expression «subornation de témoin», pour laquelle l'auteur de l'article s'était excusé. En août dernier, la Cour civile avait condamné le journal à verser un franc symbolique au haut fonctionnaire. Ce dernier réclamait une somme de 20'000 francs.

S
SDA