Privé depuis l'automne du juteux contrat avec Moderna - pour un manque à gagner devisé à un demi-milliard de francs - la multinationale s'apprête à démanteler graduellement d'ici début 2025 des sites de production de substances actives biologiques en Chine et aux Etats-Unis et a d'ores et déjà comptabilisé d'importants coûts pour la restructuration sur l'exercice écoulé.

Le groupe annonce par ailleurs le retrait de son président et directeur général (CEO) par intérim Albert Baehny et la candidature de Jean-Marc Huët pour le remplacer au faîte de l'organe de surveillance.

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Sur l'exercice écoulé, la croissance s'est élevée à 7,9%, ou près de 11% hors effets de change, pour un chiffre d'affaires de 6,71 milliards de francs, indique le compte-rendu diffusé vendredi.

La rentabilité a souffert. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) de base a stagné à pratiquement 2,0 milliards de francs, bridé par une marge afférente élaguée de plus de deux points de pourcentage à 29,8%.

Le bénéfice net a chuté de près de moitié à 655 millions, grevé par un amortissement de 183 millions et des frais de restructuration de 50 millions pour la fermeture annoncée des sites de Guangzhou et de Hayward.

Les actionnaires pourront néanmoins compter sur un dividende de 4,00 francs par titre, agrémenté de 50 centimes par rapport à leur rémunération pour 2022.

Si les recettes et l'excédent brut ajusté comblent largement les attentes du consensus AWP, les analystes n'avaient pas anticipé l'impact des démantèlements sur un bénéfice net devisé en moyenne à 920 millions.

Le biochimiste prévoit de faire l'impasse sur toute croissance pour l'exercice en cours et laisse entrevoir une stagnation de sa rentabilité brute ajustée sous les 30% également.

S
SDA