Feux arrière verticaux, couleurs flashy, sièges sculptés, aileron arrière: la petite voiture multiplie les clins d'oeil à son ancêtre lancée en 1972 mais aussi à la très agressive R5 turbo, championne de France des rallyes.

Symbole du virage électrique, la grille d'aération sur le capot est remplacée par un témoin de charge.

Assemblée à Douai (Nord), la R5 remplace la Zoé comme entrée de gamme électrique de la marque. Mieux, elle est «l'emblème» de la relance du groupe, a assuré la direction lors d'une conférence de presse en amont du lancement genevois.

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Après des années difficiles, le groupe a enregistré d'excellents résultats en 2023 grâce à des véhicules plus haut de gamme.

«Elle arrive au moment où va se jouer la grande bascule de millions d'Européens vers une mobilité électrique, connectée et durable», a souligné le directeur général de Renault Luca de Meo dans un communiqué de presse.

«Elle est au coeur de la bataille pour réinventer l'industrie européenne face à la concurrence venant de l'est et de l'ouest. Avec elle, on prouve que produire en Europe, en France, c'est possible!», a lancé le patron du Losange, qui avait déjà supervisé la renaissance de la petite Fiat 500.

Compactes économiques

Au sein du groupe Renault, la Dacia Spring était déjà l'électrique la moins chère du marché, mais fabriquée en Chine. Au-dessus, la Renault Mégane électrique ne s'est pas vendue autant qu'espéré, avec son positionnement et ses tarifs haut de gamme.

La R5 devra se positionner entre les deux, sur le secteur des compactes économiques et passe-partout, notamment face à la future Citroën C3 électrique.

La marque promet un prix de base autour des 25.000 euros, hors bonus. Les versions plus chères car équipées des batteries offrant la plus grande autonomie (environ 400 kilomètres) arriveront les premières sur le marché, suivies des autres versions (300 km d'autonomie) courant 2024.

Plus courte qu'une Clio, la R5 se veut cependant spacieuse, et pas trop lourde pour une électrique: elle ne dépasse pas les 1.450 kg dans ses versions les plus lourdes. Ses batteries doivent être fabriquées en France à partir de 2025.

A son lancement, la voiture sera proposée d'office en «vert pop» pour bien se faire remarquer dans la rue.

«Tout a été fait pour en faire un objet post-moderne, futuriste, et en aucun cas nostalgique», a souligné le designer de Renault, Gilles Vidal. «On va chercher des ingrédients dans notre histoire mais on les projette dans le futur».

Renault doit présenter dans les prochains mois une version électrique d'une autre icône, des années 1960 cette fois, la Renault 4.

S
SDA