Dans les deux cas, l'Inde aura comme toujours une position attentiste et importante dans les discussions. Or, son ministre du commerce, en campagne électorale, n'est attendu que mercredi aux Emirats.

Certains se demandent quel effet pourrait avoir cette absence. Mais l'OMC a estimé lundi que la délégation indienne était suffisamment en capacité de négocier, avant même l'arrivée du ministre. Ce dont certains acteurs doutent.

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Sur la pêche, une première réunion de négociation a démarré mardi matin. Les divergences subsistent entre grandes puissances sur le second paquet de négociations sur les subventions nuisibles, estimées au total à 54 milliards de dollars par an. Un arrangement doit permettre de sauver la ressource halieutique pour les 260 millions de personnes qui dépendent de cette ressource.

A Genève il y a près de deux ans, un accord considéré comme historique avait été arraché après plus de 20 ans de négociations, mais il ne règle qu'une partie du problème. Et il manque plusieurs dizaines de ratifications pour qu'il entre en vigueur.

Revendications des pays en développement

Seules les subventions contribuant à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée faisaient partie du premier arrangement, soit un peu plus de 20 milliards. Le reste porte sur celles qui alimentent une surpêche ou une surcapacité. Des pays en développement, dont l'Inde, souhaitent des exceptions si importantes qu'ils ne devraient faire aucun effort.

L'UE veut préserver ses subventions sur le carburant aux pêcheurs. «Je ne pense pas qu'un accent important sera mis dans les négociations» sur cette question, a dit mardi matin à quelques journalistes le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis. Sans ajouter s'il s'opposerait ou non à un accord qui éliminerait ces subventions.

Si Pékin n'accepte pas le plus haut niveau de contraintes, les Etats-Unis et des pays européens bloqueront tout arrangement, selon des sources convergentes. «Nous n'entrerons pas en compétition avec d'autres pays en développement», a dit récemment l'ambassadeur chinois à l'OMC Li Chenggang.

Positions connues sur l'agriculture

«Le plus important est que les exceptions qui seraient décidées ne contredisent pas l'objectif de durabilité d'un accord» pour lutter contre la surpêche, selon M. Dombrovkis. Il a rencontré lundi le ministre chinois du commerce Wang Wentao.

Sur l'agriculture, les pays membres vont négocier pour la première fois un texte général qui rassemble toutes les composantes habituellement discutées séparément. Les positions des différentes délégations sont connues et les fronts ne bougent pas.

L'Inde demande toujours une solution permanente concernant les exportations des stocks alimentaires qu'elle subventionne. Mais d'autres pays s'y opposent. Dans le projet de texte, une possibilité serait un engagement à une solution durable d'ici la prochaine ministérielle.