«Cela n'a pas été une tâche facile», a admis à la presse le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis. Bruxelles a réussi à convaincre deux Etats, l'Inde et l'Afrique du Sud, qui avaient des réserves pour en faire des règles conformes à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), après «de nombreux mois de dialogue», a précisé le Lituanien.

Au départ, un accord plurilatéral a été finalisé fin 2021 après plusieurs années de discussions pilotées par le Costa Rica. Mais les entreprises de tous les pays de l'OMC pourront l'utiliser. «Je suis ravie», a affirmé la directrice générale de l'organisation Ngozi Okonjo-Iweala. Elle en fait un exemple de la capacité des membres à faire face aux défis du XXIe siècle.

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130 milliards d'économie

Une entreprise d'un pays pourra désormais plus facilement obtenir les autorisations de garantir des prestations dans un Etat associé à l'initiative. Les coûts du commerce pour les services sont deux fois plus importants que ceux des marchandises et les réglementations en constituent plus de 40%.

«C'est une diminution significative de la charge» pour les entreprises, s'est félicité M. Dombrovskis. Selon des estimations, les économies réalisées grâce à ce dispositif pourraient s'élever à près de 130 milliards de francs par an à terme. Les coûts pourraient reculer de 10%.

Les pays associés à cet arrangement rassemblent plus de 90% de la valeur du commerce mondial des services, alors que certains sont des pays riches et d'autres en développement. Autre avancée saluée, pour la première fois, un texte négocié dans le cadre ou en marge de l'OMC mentionne une non-discrimination entre hommes et femmes.

Le commerce des services a largement progressé ces dernières années, les exportations atteignant près de 5800 milliards de francs ou près d'un quart de la valeur du commerce mondial. Mais son coût reste très élevé en raison des différentes réglementations.

S
SDA