L'once, soit 31,1 grammes, de précieux métal s'est ainsi approché du niveau record de 2135 dollars atteints en décembre dernier. Mardi vers 11h00, la trentaine de grammes de métal jaune notait à 2125,13 dollars, en hausse de 0,48%. Calculé en euros, la progression a propulsé le prix de l'or à un sommet historique, une once valant alors 1957 euros. En variation mensuelle, la hausse s'inscrit à 4,3% et à 14,95% sur un an.
Depuis fin février, le prix de l'or est en hausse, l'once s'étant appréciée de près de 100 dollars. L'un des principaux moteurs de l'envolée actuelle est la spéculation quant à une baisse des taux d'intérêt. Comme les placements dans l'or ne rapportent pas de rendement, la baisse des taux d'intérêt sur le marché des capitaux renforce la demande pour le métal précieux.
«Le catalyseur derrière la récente ascension de l'or sont les données économiques décevantes en provenance des États-Unis», a expliqué Alexander Zumpfe, négociant en métaux précieux auprès de la maison de négoce Heraeus. Dernièrement, la spéculation sur une baisse des taux d'intérêt a été renforcée, entre autres, l'affaiblissement de l'industrie américaine et du moral des consommateurs aux États-Unis, ainsi que le repli du dollar et des rendements des bons du Trésor.
«Les taux d'intérêt américains se démarquent comme le principal facteur de risque influençant les prix de l'or, le potentiel de hausse étant limité par l'incertitude entourant les projets de la Réserve fédérale (Fed) d'assouplir sa politique monétaire restrictive», précise Ricardo Evangelista, analyste d'Activtrades.
Dans ce contexte, les données publiées cette semaine, notamment l'indice PMI des services et les chiffres de l'emploi aux États-Unis, ainsi que l'audition du président de la Fed Jerome Powell devant le Congrès américain, seront étroitement surveillées par les négociants, ce qui aura probablement un impact sur les prix de l'or en conséquence.