Les étapes d'extension du système ferroviaire sont essentiellement motivées par des considérations politiques, estime M. Küchler dans un entretien diffusé vendredi par la Neue Zürcher Zeitung. Seul le tunnel entre Lausanne et Genève est nécessaire, car il y a de «gros problèmes» en Suisse romande, ajoute-t-il. «Mais les autres projets sont tous des exigences des cantons».

Les politiques ne regardent que le montant du fonds d'infrastructure ferroviaire «et chaque canton planifie et exprime des souhaits», poursuit le patron de la SOB. «Chaque milliard que nous dépensons pour des aménagements entraîne des coûts subséquents de 30 à 40 millions de francs par an. Les conséquences financières de la dernière et de la prochaine étape d'aménagement sont massives».

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«C'est sacrément dangereux»

Selon lui, l'entretien prévu par la loi doit avoir la priorité sur les extensions. «Mais il manque au Conseil fédéral et à l'administration la volonté de fixer des limites aux cantons».

La stratégie approuvée la semaine dernière par le Conseil national inverse la hiérarchie, estime M. Küchler. Au lieu de planifier de haut en bas, on planifie de bas en haut, note-t-il. «La hiérarchie de planification du système suisse des transports publics commence par le trafic international et le trafic national à longue distance, qui servent de colonne vertébrale», relève-t-il. «La stratégie Rail 2050 inverse ce paradigme en voulant renforcer le trafic d'agglomération. C'est sacrément dangereux».

La semaine dernière, le Conseil national s'est rallié au Conseil des Etats lors de l'examen des modifications des étapes d'aménagement du réseau ferroviaire 2025 et 2035. Aux 2,6 milliards de francs réclamés par le Conseil fédéral, 350 millions doivent encore être ajoutés. Le dossier est prêt pour le vote final.

S
SDA