Selon l'enseigne catalane, qui fête cette année ses 40 ans, le chiffre d'affaires en 2023 est supérieur de 15% à celui de 2022 (2,69 milliards d'euros), qui constituait lui-même un record. Le bénéfice net du groupe a quant à lui plus que doublé, passant de 81 à 172,1 millions d'euros.

Ces résultats, qui tranchent avec les difficultés auxquelles sont confrontées nombre de marques textiles, ont été atteints grâce à une forte progression des ventes sur internet, qui ont dépassé pour la première fois le cap du milliard d'euros.

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Ils ont également été rendus possibles par l'ouverture de 130 nouveaux magasins, en particulier en France, en Inde et aux Etats-Unis, qui ont porté à 2.700 le nombre total de points de vente du groupe de mode bon marché, présent désormais dans 115 pays.

«Le travail réalisé ces dernières années a porté ses fruits», souligne dans un communiqué Toni Ruiz, directeur général du groupe textile.

Au vu de cette dynamique, l'enseigne basé à Barcelone, qui a dévoilé lundi son plan stratégique pour les trois prochaines années, dit viser un chiffre d'affaires de quatre milliards d'euros d'ici 2026, avec l'ouverture de quelque 500 nouvelles boutiques.

Ces ouvertures concerneront notamment la France (deuxième marché de Mango après l'Espagne), l'Italie, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Pologne, l'Inde, le Canada et les Etats-Unis, qui pourraient devenir l'«un des trois principaux marchés» de Mango d'ici trois ans, précise le communiqué.

Cette annonce survient dans un contexte compliqué pour de nombreuses enseignes européennes de prêt-à-porter, qui ont dû mettre la clé sous la porte ou procéder à des licenciements ces derniers mois - à l'image des marques françaises Kookaï, Naf Naf et Camaïeu.

Créé en 1984 par Isak Andic, jeune homme d'origine turque arrivé en Espagne à l'adolescence, Mango a engagé ces dernières années une stratégie de montée en gamme, pour se différencier des marques low-cost comme Shein ou Primark, en plein essor.