L'Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières (OFDF) a enregistré 60,7 millions de déclarations en douane dans le trafic commercial, a-t-il indiqué mardi dans un communiqué. Cette hausse de 10% par rapport à 2022 s'explique principalement par l'augmentation de près de 20% des importations liées au commerce en ligne.
Le nombre de contrefaçons d'articles de marques enregistrées par l'OFDF est resté stable, tant dans le trafic des marchandises de commerce que dans le trafic touristique.
Recul de la contrebande de drogue
Le trafic de drogue a pour sa part connu un net recul. L'OFDF a saisi 243 kilos de marijuana l'année dernière, contre 476 kilos l'année précédente, et la quantité d'héroïne saisie a baissé de 11 à 7 kilos.
Pour la cocaïne, le volume de 110 kilos est resté au niveau des années précédentes, si l'on exclut la découverte en 2022 d'une demi-tonne de poudre blanche dans l'usine Nespresso de Romont. Cette découverte avait entraîné une «aberration» statistique de 568 kilos.
Les douanes suisses ont également intercepté 1422 colis contenant des produits dopants, 409 de plus qu'en 2022. Elles ont aussi découvert 6659 envois de médicaments illégaux, légèrement plus que l'année précédente, dont la majeure partie ne provenait plus d'Europe de l'Est mais d'Inde (43%).
En outre, la contrebande de viande a connu une forte hausse et a été un point fort des poursuites pénales menées par l'OFDF en 2023. Les autorités douanières ont ainsi identifié 263 tonnes de viande illégalement importée, soit plus du double de 2022.
Recettes en baisse
Les recettes de l'OFDF se sont établies à 23,6 milliards de francs en 2023, contre 24,3 en 2022, ce qui correspond à environ un tiers des recettes totales de la Confédération. L'office fédéral attribue le recul par rapport à l'année précédente à un changement des habitudes de consommation.
Les nouvelles normes découlant de la loi sur le CO2 ont encouragé les consommateurs à remplacer leurs chauffages mazout et à gaz par des pompes à chaleur, selon l'OFDF. Cela a entraîné un recul des recettes provenant de l'impôt sur les huiles minérales et des taxes sur le CO2.
La baisse des recettes liées à l'impôt sur le tabac est pour sa part due à l'augmentation des achats de cigarettes à l'étranger ou dans les boutiques hors taxes, en raison de la différence de prix. A cela s'ajoutent la baisse du nombre de fumeurs et une part croissante de produits alternatifs au tabac moins taxés.