Cette commande, qui porte sur des munitions d'artillerie de 155 mm, le calibre standard de l'Otan, est la «plus importante de l'histoire récente» de l'entreprise de Düsseldorf (ouest), précise un communiqué de cette dernière paru jeudi.

Le but du contrat sera de «reconstituer les stocks détenus par la Bundeswehr et ses alliés, et de fournir un soutien à l'Ukraine dans sa campagne de défense», a-t-il détaillé.

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Les livraisons débuteront en 2025.

Rheinmetall, plus gros fabricant allemand de matériel militaire utilisera les capacités d'une nouvelle usine qu'il construit actuellement sur son site Unterlüss (nord), la plus grande implantation du groupe en Allemagne.

Les forces ukrainiennes sont confrontées depuis plusieurs mois à un manque criant de munitions pour repousser les troupes russes, davantage dotées. Les États européens peinent à fournir ce dont a besoin Kiev, car l'industrie militaire au sein de l'UE n'est pas encore adaptée à une guerre de haute intensité.

Les stocks de l'armée allemande sont de leur côté au plus bas, après des années de sous-investissement, et les besoins en munitions de l'armée sont estimés à environ 40 milliards d'euros par Rheinmetall.

Pour pallier ces lacunes, Rheinmetall veut produire, sur l'ensemble de ses sites en Europe, jusqu'à 700'000 obus d'artillerie par an en 2025, contre 400 à 500'000 cette année. Avant la guerre russe en Ukraine, il n'en produisait que 70'000.

Alors que la remilitarisation de l'Europe a rendu ses affaires florissantes, Rheinmetall a fait son entrée l'an dernier dans le club fermé des 40 entreprises du Dax, l'indice phare de la Bourse de Francfort. Une première pour une entreprise d'armement outre-Rhin.