Visible dès les séances d'information à la population concernée, une telle contestation n'en demeure pas moins inédite, surtout pour une entité de la taille de St-Aubin, avec ses quelque 2000 habitants. La commune, qui a publié les données mardi, a dû s’adapter et mettre les bouchées doubles pour faire avancer les procédures.

Moitié hors canton

En tout, 598 personnes ou institutions ont fait opposition à l’un ou plusieurs des projets d'un campus censé accueillir environ 1600 emplois à terme. «Seuls» 60 citoyens de la commune ont contesté. Pour le solde, 23 sont domiciliés dans le district de la Broye, 188 dans le reste du canton de Fribourg et 327 hors canton.

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Toujours sur le lot des opposants à un ou plusieurs dossiers d'AgriCo, 560 sont contre la demande de permis de construire de Micarna, 245 contre la STEP et 240 contre la plateforme de mobilité. A noter que «seules» douze personnes sont venues consulter le dossier à la commune pendant la période de consultation de 30 jours.

Gros investissements

Pour mémoire, AgriCo (pour Swiss Campus for Agri and Food Innovation), avec ses bâtiments protégés, est un campus dédié au secteur agroalimentaire. Le site présente une envergure «exceptionnelle», avec 27 hectares de zones à bâtir et une centaine d’hectares de terrain agricole pour des tests à grande échelle.

L’Etablissement cantonal de promotion foncière (ECPF) avait mis à l'enquête publique les infrastructures nécessaires au développement du campus AgriCo au début du mois de juillet dernier. Les investissements publics et privés approchent les 500 millions de francs, dont 400 millions pour Micarna et 80 millions pour l’ECPF.