Au troisième trimestre, la société bâloise dirigée par Conrad Keijzer a enregistré un chiffre d'affaires en baisse de 4% sur un an à 991 millions de francs. Corrigées de l'effet des changes, les ventes n'ont reculé que de 1%, a-t-elle annoncé mardi.

Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a suivi la même trajectoire, baissant de 13% à 139 millions, tout comme la marge afférente qui a décru de 1,4 point à 14,0%.

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Ces données sont inférieures aux prévisions des analystes interrogés par l'agence AWP.

Clap de fin en Roumanie

Pour l'ensemble de 2024, la direction anticipe un relâchement continu des pressions inflationnistes, mais pas vraiment de reprise économique. La direction s'attend désormais à un recul des ventes entre 1% et 5%, alors qu'elle tablait jusqu'à présent sur une évolution plate à modeste hors effets des devises. La marge Ebitda doit par contre bien monter vers 16%, contre 13,9% en 2023. Les réductions de coûts doivent permettre d'économiser 33 millions de francs.

Acquis en octobre 2023 pour 720 millions de francs, l'intégration du canadien Lucas Meyers Cosmetics suit son cours. Quant au site de production de bioéthanol Sunliquid de Podari en Roumanie, sa fermeture, annoncée début décembre dernier, se traduira par un impact financier moindre qu'escompté, a affirmé M. Keijzer, cité dans le communiqué.

La firme table toujours sur un impact opérationnel d'environ 10 millions de francs en raison de la réduction d'activité de l'unité biocarburants et dérivés, après 103 millions de pertes opérationnelles en 2023. S'ajoute à ce montant anticipé, 5 millions d'éléments exceptionnels (contre 15 millions jusqu'à présent attendus) et des reflux de trésorerie entre 30 et 50 millions (80-100 millions auparavant).

En 2025, Clariant s'attend à ce que le chiffre d'affaires progresse de 3% à 5% en monnaies locales et la marge Ebitda grimpe entre 17% et 18%, portées par l'acquisition de Lucas Meyer Cosmetics et les investissements réalisés en Chine.